Équipes B : pourquoi la Real Sociedad B peut jouer en Liga 2 mais pas le PSG B en Ligue 2

Publié le 26 août 2025

Équipes B et réserves en football européen

Introduction : un paradoxe qui intrigue

En Espagne, la Real Sociedad B évolue en Liga 2, tout comme le Real Madrid Castilla ou le Barça Atlètic. Mais en France, impossible d’imaginer un PSG B ou un OM B en Ligue 2. Pourquoi une telle différence ? Ce long format décortique les choix réglementaires et leurs impacts sur la formation et la compétition.

1. L’Espagne et ses « filiales » intégrées

En Espagne, les équipes réserves (appelées filiales) font pleinement partie du système de compétitions. Elles peuvent évoluer jusqu’en deuxième division professionnelle. C’est pourquoi on retrouve régulièrement le Real Madrid Castilla, le Barça Atlètic ou la Real Sociedad B en Liga 2.

La règle est simple : une équipe B ne peut pas jouer dans la même division que son équipe première. Ainsi, si la Real Sociedad A descendait en Liga 2, la réserve serait automatiquement reléguée en troisième division.

2. L’Allemagne : un modèle proche

En Bundesliga, le principe est similaire. Les « II » (Bayern Munich II, Borussia Dortmund II…) jouent dans les divisions inférieures. Le Bayern Munich II a même remporté la 3e ligue allemande en 2020, mais il leur est interdit de monter plus haut.

3. La France : un cloisonnement assumé

En France, la Fédération française de football a choisi de séparer strictement les équipes réserves des championnats professionnels. Elles sont limitées au National 2 ou 3, selon la catégorie du centre de formation. Résultat : aucun PSG B, OM B ou OL B en Ligue 2, même si ces effectifs rivaliseraient avec des clubs pros de bas de tableau.

En 2019, le PSG a même dissous son équipe réserve, jugeant la National 2 trop éloignée des exigences de la Ligue 1 pour ses jeunes talents.

4. Pourquoi on ne voit pas toujours le Barça B ou le Real Madrid Castilla

Beaucoup de fans se demandent : si le Barça B et le Real Madrid Castilla ont le droit de jouer en Liga 2, pourquoi ne les retrouve-t-on pas chaque saison ?

La réponse est simple : ces équipes connaissent souvent l’ascenseur entre la Segunda División et la Primera Federación (troisième division). La marche est très haute entre les championnats professionnels et les divisions de formation, et même des clubs prestigieux peinent à s’y maintenir.

Exemple : le Real Madrid Castilla n’a plus évolué en Liga 2 depuis 2013, tandis que le Barça Atlètic alterne régulièrement entre la troisième et la deuxième division. Cela illustre que le statut de réserve ne garantit pas des résultats sportifs durables.

5. Avantages et inconvénients selon les modèles

  • Espagne / Allemagne : exposition à la compétition, adaptation rapide au monde pro, cohérence tactique entre équipe A et B.
  • ❌ Risques : sentiment d’iniquité pour les clubs indépendants, soupçon de « fausse concurrence » si des pros redescendent en B.
  • France : préservation de l’équité sportive et protection des clubs amateurs.
  • ❌ Contrepartie : manque de matchs de haut niveau pour les jeunes, qui doivent souvent partir en prêt.

6. Témoignages et débats

Pep Guardiola lui-même a salué le système espagnol, expliquant que « jouer chaque semaine contre de vraies équipes est la meilleure école » pour les jeunes. En France, l’idée revient régulièrement dans les débats, mais elle est toujours repoussée au nom de l’équité et de la protection du football amateur.

La question reste ouverte : la Ligue 2 doit-elle un jour accueillir les réserves des grands clubs ? Certains dirigeants plaident pour une évolution afin de mieux former les jeunes, tandis que d’autres craignent une concurrence déloyale. La France devra peut-être trancher si elle veut rivaliser avec l’Espagne et l’Allemagne en matière de formation.

Conclusion

Le cas de la Real Sociedad B en Liga 2 illustre les différences profondes de philosophie entre les ligues européennes. Là où l’Espagne et l’Allemagne misent sur l’intégration des filiales, la France choisit l’indépendance et l’équité. Pour Foresportia, cette distinction impacte aussi la modélisation : intégrer ou non les « B teams » change la lecture des probabilités.

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